Tesseract
Lever les yeux, regarder le ciel, dans le noir, la nuit… Dès qu’on commence à penser, vertige !
Cette sphère dont nous sommes le centre et dont nous ne voyons qu’une partie, quelle est sa forme réelle ?
Le projet « Tesseract » a été mené dans le cadre des ateliers longs du CPIF (Centre Photographique d’Île-de-France) dont le thème était « Espace » en 2017-2018.
À partir de la théorie développée par J-P Luminet, astrophysicien sur l’univers chiffonné, il s’agissait de reconstituer une vision photographique de cette théorie selon laquelle notre Univers serait plus petit qu’il n’y parait et serait même fini. Il serait formé de duplicatas des objets célestes, comme des illusions d’optique.
Quelques explications physiques
Sans entrer dans des détails trop techniques et en dehors du cadre de cet article, voici ce dont il s’agit.
La théorie porte sur la topologie (la forme) de l’Univers et les chemins qu’empreinte la lumière pour parcourir l’espace.
Imaginons un univers à 2 dimensions de forme torique (comme un donut). Une galaxie B émet des rayons dans toutes les directions.
Son image peut emprunter le trajet rouge, le trajet vert et le trajet jaune.
Un observateur situé dans la galaxie A percevra donc trois images différentes de la même galaxie et aura l’impression que la galaxie B existe en plusieurs exemplaires.
Certaines images serait perçues comme plus lointaines car le trajet serait plus long. L’Univers serait alors plus petit et moins peuplé que ce qu’on observe.
Les points de départ
Le dispositif
Le dispositif est constitué d’un cube construit sur la base de 5 miroirs 30 cm X 30 cm et d’une vitre de même taille recouverte d’un revêtement sans tain. Les faces réfléchissantes étant tournées vers l’intérieur du cube.
La difficulté étant de photographier des objets lumineux dans le cube sans que l’appareil photo n’apparaisse.
Plusieurs sources de lumières représentant les objets célestes ont été testées, lampes, leds, bâtons d’encens…